C’est le printemps (et bientôt l’été). Les oiseaux chantent, le ciel est bleu et le soleil brille. La belle saison, c’est le retour de la chaleur mais aussi des petites bêtes qui dérangent les chevaux et les cavaliers. Oui, les insectes sont bien là. Sauf que, tous les cavaliers le savent, le cheval a la peau extrêmement sensible. C’est donc le moment de commencer notre lutte contre les mouches, moucherons, moustiques, taons, mouches plates et tiques. Au-delà de la gêne occasionnée, ils sont aussi responsables de la prolifération des bactéries et de la transmission de maladies. Par exemple, ils peuvent causer des dermites, des conjonctivites, des surinfections ou encore des maladies chroniques. Découvrez tous nos conseils pour protéger votre cheval des insectes en randonnée.
L’application de produits pour éloigner les insectes
Bien sûr, vous avez déjà entendu parler des produits répulsifs. C’est un vrai casse-tête de les choisir. Il n’y a pas de secret : il faut tester jusqu’à trouver le bon. Il en existe toute une panoplie : en spray, en baume, en gel. Le plus pratique en randonnée à cheval est de glisser un roll-on dans votre sacoche. Pensez aussi à votre propre protection.
Les produits du commerce sont plus ou moins naturels. Si vous souhaitez faire une fabrication maison, filez essayer les recettes de l’Astucerie de l’écurie. Sachez par exemple que les mouches plates meurent de l’ingestion de produits gras, comme la vaseline ou l’huile. Mais attention aux brûlures en cas d’exposition au soleil. L’application d’argile sur les zones où la peau du cheval est fine empêche aussi les moucherons de piquer. Vous pouvez aussi opter pour du Mytosyl, à utiliser dans les oreilles, autour du fourreau et entre les fesses.
Même s'ils sont plus efficaces, les produits insectifuges sont à utiliser en connaissance de cause. L’insecte contaminé pourrait par exemple aller se poser sur une fleur, butinée plus tard par une abeille et potentiellement la tuer. De même, lorsque votre monture profitera d’une roulade bien méritée en rentrant, il pourrait déposer le produit utilisé sur la végétation et contaminer faune et flore.
Profitez de la douche du soir pour appliquer sur votre cheval un shampoing à la citronnelle. De manière générale, cette huile essentielle ainsi que celles d’eucalyptus, de géranium, de lavande et d’arbre à thé sont les plus efficaces. Elles atténuent l’odeur de sueur et désorientent les insectes.
Pour rester sur le volet naturel, vous pouvez complémenter votre cheval avec de l’ail. Il rend l’odeur de la transpiration répulsive. Attention cependant à ne pas dépasser une dose journalière de 0,2 gr par kilo de poids vif s’il est séché, ou 2 gr s’il est frais. Une consommation trop importante peut entraîner une intoxication éventuellement mortelle.
Conseils pratiques pour protéger son cheval des insectes
En randonnée équestre, le cheval situé en tête est une cible privilégiée des insectes. Nous vous conseillons donc de ne pas mettre un cheval sensible devant. Certaines heures de la journée sont à éviter. Montez plutôt le matin, à la fraîche, ou en fin de journée. Si vous croisez un point d’eau, profitez-en pour faire une petite baignade. Elle éliminera les odeurs de transpiration.
Emportez un tire tique dans vos bagages. Lorsque vous rentrez, faites un tour de vérification de votre cheval, chaque jour. Il faut environ 24 heures pour qu’une tique contaminée et accrochée transmette l'agent pathogène des maladies de Lyme, de la piroplasmose ou de l’anaplasmose, souvent appelées syndrome piro-like.
De la même manière, il faut absolument retirer les œufs de mouches (gastérophiles) au niveau des membres ou des des flancs. Ce sont ces petits points blancs/jaunes, pondus sur les poils. Si vous ne les enlevez pas, ils peuvent être ingérés par les chevaux et se transformer en parasites intestinaux. Munissez-vous d’un couteau spécial, d’un rasoir ou d’une pièce ponce.
Matériel de protection contre les insectes
Le seuil de tolérance des chevaux envers les insectes est variable. Le mouvement permet de limiter l’entrée en contact avec la robe. Mais ces harceleurs ont plus d’un tour dans leur sac. En plus, la transpiration les attire encore plus. Il y a alors un seul mot d’ordre, adapter son matériel. Vous pouvez utiliser un bonnet, un masque ou un frontal à frange. Il existe même des protections pour les naseaux et des couvertures intégrales en filet. Le plus important est d’adapter en fonction de votre monture et de choisir des matières les plus légères possibles.
Consultez notre article pour savoir comment bien s’équiper.
Un dernier conseil pour éloigner les insectes des chevaux ? Ne coupez pas ou ne tressez pas leurs crins. On a tendance à penser que ceux-ci tiennent chaud. Mais en réalité, ils constituent une barrière contre les petites bêtes. À vous les queues longues et les crinières de licornes !
Protéger son cheval des insectes n’a désormais plus de secret pour vous. Testez nos astuces et partagez-nous vos avis sur les réseaux sociaux.